Dent 23 superposée puis extraite

Bonjour,

Merci pour votre site passionnant.

J'ai 32 ans et depuis l'enfance beaucoup de complexes par rapport à ma dentition. Ceci, principalement à cause de ma canine (23) qui a poussé plus haut que les autres dents (n'ayant aucune place entre 22 et 24 qui sont quasiment collées, la canine a poussé seule un bon demi centimètre au dessus de "l'intersection" entre 22 et 24, avec la pointe assez en avant vers la partie gauche intérieure de ma lèvre supérieure) ; sans parler du mauvais alignement de certaines autres de mes dents, j'ai très jeune développé un gros complexe m'interdisant de sourire sans honte/gêne, qui dure encore aujourd'hui. Pour enfoncer le clou dans l'inesthétique, des tâches de déminéralisation sont apparues vers mes 10-11 ans sur mes deux incisives centrales supérieures (21 et surtout 11). A part quelques petites caries bien soignées, je n'ai par contre jamais eu de douleurs ou de problèmes importants, mis à part ceux que ma malocclusion entraîne semble-t-il de plus en plus avec les années (respiration buccale, mauvais sommeil, fatigue, double menton qui se forme bien que je sois mince...).

Cet gêne dentaire (jusque-ici pour moi surtout esthétique) n'a pas été sans conséquence sur ma vie privée depuis une vingtaine d'années: gros manque de confiance en moi, timidité (même si j'ai bcp progressé), grande peur d'être rejeté par les femmes, grande difficulté à tourner la page des échecs ou tentatives infructueuses, et donc sentiment d'être bloqué dans une impasse perpétuelle ; d'un point de vue plus général, j'ai bcp de mal à oser et prendre des décisions, l'inconnu me fait peur.

Pour ce qui est du traitement, j'ai fini par me faire extraire cette canine 23 l'année de mes 26 ans ; d'autres dentistes plus scrupuleux et soucieux de ma santé, que j'ai connus plus récemment, m'ont dit que cette extraction était loin d'être la meilleure chose à faire ; et j'ai depuis quelques mois entrepris un traitement par port de gouttière occlusale à machouiller le jour plusieurs fois et garder la nuit (dentosophie). Le dentiste qui me suit avec ce traitement insiste sur le fait que je dois apprendre à "lâcher prise".

Outre votre avis général, je serais inéeressé de savoir ce qu'implique, en décodage dentaire, la mauvaise position de 23 que j'ai décrite, ainsi que le fait que cette dent m'ait été retirée.

Désolé pour la longueur de ce message, et merci d'avance si vous trouvez le temps de me répondre.

Bonjour,
bien venue dans ce monde de joyeux fous vivants...

La 23 parle de MORALE, justement ce qui génère les répertoires dans lesquels nous trouvons HONTE...
La honte a un agent pathogène: le regard, et un remède, le verbe...
C'est au Père de mener sa fille vers la dimension Femme... mais pas comme certains l'ont fait... Un regard, un mot, et Femme apparait! Ensuite, avec ou sans 23, le problème reste dans le Verbe et le Coeur... C'est certes plus facile de bouger avec une canine, mais pas indispensable... La dent n'est qu'un signal de ce qui est secret au fond de nous. Pas le garant de...
Quant à lâcher prise, oui, je le souhaite aussi... Mais que l'on me dise d'abord ce à quoi je m'accroche... Ensuite, offrir à l'amour de vous ce que votre mental ne peut résoudre... est un autre lâcher prise que celui qui consiste à laisser traîner des choses... que d'autres vont ramasser... La transformation des souffrances ne se fait que dans l'athanor de notre coeur.
Pour autant, notre mental en trouve plus facilement le chemin sans une canine défigurante... mais ce n'est qu'une porte ouverte, pas le chemin en soi....

Bonjour,

Je vous remercie pour votre réponse, tout en m’excusant de ne le faire « que » quelques mois plus tard !

Je ne suis pas certain de la comprendre complètement, cela m’a en tout cas ouvert d’intéressantes voies de réflexion… et d’action.

Il est vrai qu’enfant, mon éducation parentale était teintée d’une morale peut-être excessive (ceci est bien, ceci est mal, ne te plains pas il y a des gens plus malheureux que toi, …).
Mais peut-être faites-vous référence à une morale présente dans l’inconscient familial, avant même ma naissance ?

Si c’est au Père de mener sa fille vers la dimension « Femme », est-ce également au Père de mener son fils (moi) à la dimension « Homme » ?
La Mère n’a-t-elle pas aussi (et surtout) cette responsabilité vis à vis de son fils ?
Car c’est un fait que je reproche encore aujourd’hui à ma mère de ne pas avoir écouté mon cri d’enfant mal dans sa peau à cause de sa dentition déséquilibrée, d’autant plus que très jeune enfant je ne supportais pas d’être éloigné d’elle trop longtemps. Depuis plusieurs années, j’ai beaucoup et de plus en plus de mal à communiquer avec elle.

Ce qui m’amène à me demander si un complexe d’œdipe non résolu peut avoir un impact sur le développement et le positionnement des dents de l’enfant...
Si l’on remonte encore dans le temps, la malposition des dents de l’enfant, et de l’adulte qu’il devient par la suite, peut-elle être la conséquence (au moins partielle) d’un mal-être de la mère pendant sa grossesse, voire avant cela ?

Par ailleurs, est-il exact que la canine 23 chez un homme, et plus généralement le « cadran gauche » dont elle fait partie, a un lien avec l’accomplissement de la relation au Féminin/aux Femmes ?
Cela pourrait expliquer, pour un homme, la peur d’oser, de passer à l’acte dans l’entreprise de séduction…

Quant à l’importance de savoir à quoi l’on s’accroche avant de pouvoir lâcher prise, cela paraît évident à première vue ; et pourtant, au fur et à mesure de mon cheminement, j’ai de plus en plus le sentiment que l’objet originel de mon « accrochement » est plus lointain et profond, comme tapi au fond de mon Etre.

Ma quête continue… grâce notamment à ce site admirable.

Encore merci !