Bonjour!
Merci pour cette réponse... qui me semble juste.
Il existe en effet une hérédité paternelle marquée par la notion de "clan".
Le grand père paternel de mes enfants faisait parti d'une fratrie de 6 enfants, mais mon mari était le seul descendant "mâle", donc porteur du nom, de sa génération. Nous avons 3 garçons et 2 filles (ainé garçon, puis fille, garçon, garçon et fille) qui (heureusement) portent ensemble les différents poids transgénérationnels...
Toute la question semble être (dans ce qui "transpire" symboliquement de cet accident "dent 11 cassée") : comment être "je" tout en faisant partie de cette chaîne paternelle, avec une difficulté à s'opposer à "père"... la confrontation avec le meurtre symbolique.
Notre ainé, malgré une crise d'adolescence marquée n'a pu s'opposer directement, et il cherche encore sa voie. Sur le plan dentaire, il n'a jamais eu aucun problème (ni carie, ni douleur...) par contre il a eu des soins d'orthodontie importants entre 12 et 14 ans, pour une implantation des dents du haut très en avant. Je me demande si cela n'a pas été vécu inconsciemment comme : "il faut rentrer dans le rang et correspondre aux attentes" (lesquelles? attentes réelles? attentes fantasmées? de quelle génération?...
).
Sa sœur, 2ème enfant, s'est cassée la dent 11 il y a 10 ans, à l'âge de 8 ans 1/2, la cassure était horizontale d'environ 1/3. (en écrivant, je réalise qu'à 5 ans 1/2, lors d'un accident de vélo, sa dent de lait -sous la 21- fut arrachée sous le choc, l'autre incisive de lait -sous la 11- tomba juste après et elle dut avoir des points à la commissure des lèvres gauche... A ce moment là, ses grands parents paternels étaient présents et l'accident a eu lieu lors d'un conflit ).
C'est à propos de notre 2ème fils (3ème enfant) que je vous ai écrit pour la fracture de la dent 11... mais je m'aperçois que l'histoire commence bien avant...
Mon beau père, père de mon mari, s'est également cassé une incisive (je ne me souviens plus laquelle, mais je vais me renseigner) lorqu'il était enfant (je crois vers 10 ans)...
Lui-même s'est opposé à son père à l'adolescence, mais en "fuyant" (fuite étant un mot malvenu car engagé dans l'armée et parti pour l'Indochine dès 18 ans), il l'a plutôt mis ensuite sur un piédestal au lieu de pouvoir le "tuer" symboliquement. En fait, il me semble qu'aucun homme de cette lignée n'a pu avoir un affrontement marqué avec son père. L'arrière-arrière grand père de mes enfants (le grand père paternel du père de mon mari) ayant disparu un jour sans plus jamais donner signe de vie. C'est une tante de mon mari (plus jeune sœur de mon beau-père) qui a retrouvé sa trace en faisant des recherches généalogiques : en fait il s'était remarié en changeant sa date de naissance et a refait sa vie. Est-ce que dans ce contexte, s'opposer au père ne serait pas un trop grand risque de le perdre réellement? Il vaut mieux alors partir que de prendre le risque d'être abandonné...
Je me demande si nos enfants vont enfin réussir à dépasser ce conflit inconscient... combien d'autres dents seront nécessaires...
Je suis toujours interpellé par l'inconscient et ses détours... une "solution" s’esquisse certainement mais elle "coûte" sacrément cher... Lourd sacrifice qu'une belle dent définitive!
Dès réception de votre réponse, j'ai transmis les éléments symboliques soulevés à mon mari et mes enfants afin qu'ils puissent cheminer...
Merci beaucoup pour votre aide dans la découverte de cet autre langage...
Katia
Ps : Merci pour votre réconfort quant aux solutions pour "réparer" le sourire de mon fils...
mais je ne suis pas inquiète de ce côté là, nous avons un Super-Praticien en qui nous avons toute confiance et qui est à la pointe des techniques de soin... L’inquiétude que vous avez perçu concernait plus la question de la préservation du vivant... quel regret lorsqu'il s'agit d'une atteinte irréversible...